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Parti de Gauche - Somme (PG 80)
21 mars 2014

Parti de gauche/PS : pourquoi le divorce est consommé

 

G Amard

 

FIGAROVOX/TRIBUNE* - Secrétaire national du Parti de gauche, Gabriel Amard explique pourquoi le parti de Jean-Luc Mélenchon fait cavalier seul au premier tour des municipales.

* Cliquez ici pour aller à l’article source


Gabriel Amard est Secrétaire national du Parti de gauche. Son dernier livre Les lobbys en Europe: le grand trafic néolibéral, est paru aux éditions Bruno Leprince. Vous pouvez retrouver ses chroniques sur son blog .


La stratégie d'autonomie des listes du Front de Gauche vis à vis du Parti socialiste pour les élections municipales ne repose pas sur des tactiques politiciennes. Elle est le fondement d'un programme politique qui promeut la mise en œuvre de radicalités concrètes.

Le Parti de Gauche souhaite, partout, la constitution de listes autonomes du PS pour les élections municipales. Nous sommes l'opposition de Gauche qui a vocation à rassembler les forces du Front de Gauche, mais aussi tous les partis et toutes les personnes qui refusent la politique menée par le gouvernement.

Notre stratégie repose sur un constat: les élections municipales sont des élections nationales.

Les 23 mars, dans 36 000 communes, plus de 45 millions d'électeurs voteront le même jour! L'ensemble des partis gonfle déjà les muscles en présentant face au peuple ses ténors: François Bayrou à Pau, Martine Aubry à Lille, Jean-François Copé à Meaux… Les médias eux aussi jouent le jeu de la nationalisation du scrutin! Ne voit-on pas se construire sous nos yeux des duels médiatiques, comme le très parisien Hidalgo/Kosciusko-Morizet, au prix de l'oubli des autres voix comme celle de Danielle Simonnet? Enfin, l'impact politique du scrutin est majeur. Le gouvernement annoncera de nouvelles mesures d'austérité découlant de la suppression des cotisations familiales après ce scrutin. Il espère ainsi limiter la sanction populaire. La manœuvre ne trompe plus personne!

Les décisions européennes et nationales ont de graves répercussions sur l'action publique locale. Quand le gouvernement réduit les dotations aux collectivités, ce sont les communes qui sont asphyxiées! Quand la Commission européenne prépare un marché de l'eau, dans le cadre du «Water blueprint», quand le Ministère de l'Economie envoie une lettre aux directions locales des finances pour déconseiller la création de régies publiques, c'est le principe d'autonomie des collectivités qui est remis en cause.

Il est nécessaire de lutter contre l'austérité menée par le gouvernement, et d'enclencher la construction de l'alternative à gauche. C'est tout l'enjeu du programme du Parti de Gauche «Dans nos communes Place au Peuple!».

Résolument hostile au capitalisme incrusté dans la vie communale, via les contrats de délégation de service public ou les partenariats publics-privés, ce programme propose de chasser les financiers, qui empêchent toute expression de la souveraineté populaire.

Véritable antidote contre l'austérité, nous proposons la création de nouveaux droits dès l'échelon local. Je pense à la régie publique de l'eau, des transports, mais aussi à la restauration collective ou à la culture. Ensemble, nous construirons des remparts contre l'austérité.

Préparer l'avenir, c'est prendre en charge les défis que l'humanité affrontera au XXIè siècle: le changement climatique, la raréfaction des énergies fossiles, ces sommets internationaux où les déclarations d'intention se multiplient et ne servent à rien. N'attendons plus du gouvernement qu'il engage la transition écologique. Dès maintenant nos communes peuvent être la force du changement en débutant la planification écologique! Elle doivent favoriser la vie douce, des activités sobres en énergie et en sols. Nous proposons la municipalisation de l'énergie par la production locale d'électricité à partir de la géothermie et des ressources disponibles sur le territoire (hydraulique, biomasse, photovoltaïque) au profit de la production d'ensemble en France. Ainsi la part de l'énergie fossile et nucléaire reculera.

Voilà quelques-unes des bases de notre programme. A l'évidence, nos candidats devront adapter ces radicalités concrètes en fonction des enjeux locaux.

«Le PS est libéral et productiviste».

Elles sont incompatibles avec les propositions du PS, résolument libéral et productiviste. En conséquence, nous ne formerons pas de listes communes de premier tour avec les solfériniens.

Nos convictions et nos idées précèdent et guident notre stratégie politique.

Gabriel AMARD

 

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