Es gibt keine Alternative !

La médiacratie s’acharne sans retenue, sans discernement et sans analyse sur les propos tenus par Jean-Luc Mélenchon dans un simple twitt adressé à Angela Merkel (cliquez ici)

Ils sont moins policés dans la forme que ceux exprimés publiquement, la semaine dernière dans l’émission politique de France 2, par Ingeborg Grässle (cliquez ici), eurodéputée allemande de droite, qui justifiait la politique de casse sociale et intimait à la France d’en faire plus encore parce que, comme chacun sait, There Is No Alternative (le fameux TINA, ou “Es gibt keine Alternative“ ! en allemand). Mais peu importe que le fond soit insuportable, injuste, cruellement aveugle et irresponsable pourvu que la forme ne choque pas la bien-pensance en place (particulièrement perceptible ici via les deux liens renvoyant vers La Tribune – on appréciera la photo particulièrement… choisie -, et Libération). C’est d’ailleurs en exprimant son ras-le-bol face à cette doxa ultralibérale que Mélenchon a fait passer ce message.

Alors, puisqu’il y a apparemment nécessité de le faire, précisons que la seule insulte « digne » de ce nom et celle qu’assène, quotidiennement, le pouvoir libéral (PS en France, CDU en Allemagne) au peuple en lui jetant à la figure une politique austéritaire d’une violence inouïe caractérisée par des reculs indignes et dévastateurs (retraite, santé, éducation, salaire…) ; une politique, qui plus est, que le peuple n’a eu de cesse de rejeter.

Mais la médiacratie, aux ordres des extrémistes libéraux qui affament les peuples, préfère monter en épingle une expression langagière plutôt que d’effectuer une analyse sociale et économique de la situation politique. Mettre en exergue l’insignifiant (le ton de Mélenchon) pour mieux occulter l’essentiel (la politique austéritaire contre la volonté du peuple). Surexposer la forme pour mieux cacher le fond.

Cette facilité, qui confine à une flemme, une duplicité voire une inconséquence crasse, est, elle, une véritable insulte !